ZADZEL est un workshop qui invite les étudiantes à explorer leur propre démarche artistique à travers un double mouvement : la recherche et la révélation. Pensé comme une « zone à défendre » et une « zone d’expression libre », ZADZEL devient un espace méthodologique où chacun·e interroge ses références, éclaire ses zones d’ombre et construit un répertoire personnel d’images, de gestes et d’idées.
Le workshop s’appuie sur l’outil hotglue.me, utilisé comme un laboratoire numérique de recherche. Les participant·e·s y rassemblent des éléments issus de leurs influences, de l’histoire de l’art ou de leur propre production (images, textes, notes, croquis, extraits vidéo, etc.). Cet espace collectif et modulable leur permet d’élaborer une cartographie sensible de leur univers artistique, tout en découvrant et en partageant des références avec les autres.
Tout au long de la semaine, les étudiant·e·s sont accompagné·e·s individuellement afin d’identifier les points forts et les “zones fantomatiques” de leur travail — ces parties encore floues, invisibles ou en devenir. L’objectif est de révéler et de nourrir ces zones par la confrontation à d’autres oeuvres, d’autres pratiques et par la mise en relation de leur propre production avec le champ de l’art contemporain.
En fin de parcours, les participant·e·s sont invité·e·s à transposer leur recherche numérique dans l’espace réel, à travers une installation collective sur les panneaux d’affichage libre de la ville. Ces espaces publics deviennent le prolongement physique de leur exploration : un lieu d’expression et de visibilité où chacun·e donne forme à ses découvertes et à ses intuitions plastiques.
ZADZEL est donc à la fois une méthode de création et un répertoire en devenir. Il ne s’agit pas seulement de produire, mais de structurer une pensée critique, d’apprendre à situer sa pratique dans le champ de l’art, et d’expérimenter une écriture plastique.
KADER ATTIA
Ghost est une installation qui évoque une assemblée de femmes en position de prière. Composées à partir de corps moulés avec du papier d’aluminium alimentaire, les sculptures ont un caractère froid et industriel. Laissées vides à l’intérieur, elles posent la question de la négation de l’individu. Entre dévotion et exclusion, contemplation et vulnérabilité, cette multitude d’entités fantomatiques représente pour l’artiste une synthèse de sa réflexion sur l’articulation entre l’art politique et la réalité quotidienne.
ZADZEL
Workshop 2025
Un ready-made, dans l'histoire de l'art, se réfère à une expérience spécifique initiée par Marcel Duchamp où un artiste s'approprie un objet manufacturé tel quel, en le privant de sa fonction utilitaire. Il lui ajoute un titre, une date, éventuellement une inscription et opère sur lui une manipulation en général sommaire (ready-made assisté : retournement, suspension, fixation au sol ou au mur, etc.), avant de le présenter dans un lieu culturel où le statut d'œuvre d'art lui est alors conféré.
Walker Evans, “Beauties of the Common Tool,” Fortune Magazine, July 1955
«The Map of Friendship between Art and Philosophy», 2007
Thomas Hirschhorn with Marcus Steinweg, 240 x 400 cm, Courtesy Stephen Friedman Gallery, London
Joseph kosuth , One and Three Chairs (Une et trois chaises)
1965
Joseph Grigely, "White Noise (polychrome)," 2023. (Courtesy of the artist, Krakow Witkin, Boston, MA and Air de Paris, Romainville, France; photo by Jon Verney Photography)
Le Couronnement de la Vierge par Enguerrand Quarton (1454).